Il s’est réuni les 17.11 et 11.12.2023, et le 22.01.2024.
Avec la progression et la diversification de ses activités ces dernières années, une réflexion s’imposait pour repenser le périmètre d’action et le modèle économique et social de l’ERP.
Cette réflexion doit se nourrir de ce qui émerge des différents groupes de travail, et de l’aboutissement de certaines réflexions, notamment quant à l’importance d’une ouverture plus grande de nos associations sur l’ensemble de la société, d’une implication plus forte dans la vie des territoires et d’une participation plus importante à la transformation de la société.
L’enjeu va bien au-delà des services rendus à des personnes en situation de fragilité. Comment faire de la solidarité l’affaire de tous et impliquer une grande diversité d’acteurs intervenant dans des domaines très différents dans le développement de la fonction sociétale de nos associations ?
Le défi est à la fois sociétal et politique. Il concerne bien la société dans son ensemble et pas seulement certaines institutions qu’elles soient publiques ou privées comme les associations. D’où l’importance de revisiter les rapports entre associations, pouvoirs publics et société civile.
L’enjeu aujourd’hui se situe autant dans l’association que dans son environnement en développant notamment sa capacité à faire du lien, à « relier » des acteurs très différents dans le champ de la solidarité pour « refaire société » dans une « société meurtrière », pour un plus d’humanité, de solidarité, de fraternité.
Dans une société « atomisée », où se développent l’individualisme et diverses fractures sociales avec des risques de confrontations de plus en plus violents entre groupes sociaux, sachons mettre en valeur les initiatives, les projets et actions innovantes qui fleurissent ici et là sans qu’on en parle plus que ça, et qui portent en eux « conscience » et « reliance » pour reprendre les mots d’Edgar Morin.
Référence est également faite aux travaux d’Elisabetta Bucolo, intervenue au G1, sur le thème des « micros révolutions » qui finissent par impacter la société toute entière.
Cette ouverture de l’ERP doit également profiter aux personnes accompagnées ou à des personnes qui, à l’issue d’un parcours difficile, peuvent porter un autre regard sur les pratiques des institutions, les politiques publiques et la façon dont la société les intègrent ou pas.
- Nous sommes de plus en plus centrés sur ce qui « fait société » et pas seulement sur ce qui fait « association » au sens institutionnel du terme. Croiser ici les concepts « association à mission » et « communauté d’action » prend tout son sens.